La COP26, qu’est-ce que c’est ?
Vingt-sixième édition de la Conférence des Parties des Nations unies sur le changement climatique, la COP26 va s’ouvrir le 1er novembre 2021. COP signifie « Conférence des Parties », les parties étant les signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) — un traité conclu en 1994 par 197 Parties (196 pays plus l’Union européenne).
Les débats officiels de la COP se déroulent dans une zone réservée à cet effet où les délégués nationaux se rencontrent pour les négociations proprement dites, mais aussi à l’occasion de consultations plus informelles. Des représentants de la société civile et des médias y assistent parfois également, toutefois l’accès à cette zone est encadré de très près.
Traditionnellement, un large éventail d’événements publics sont aussi organisés dans le cadre de la COP, dont des ateliers, des présentations, des performances et des installations.
Pourquoi la COP26 est-elle importante ?
Ce sommet est présenté comme l’événement sur le climat le plus important depuis l’Accord de Paris sur le climat en 2015. La dernière COP, qui s’est tenue à Madrid en 2019, a échoué à trouver une réponse à de nombreux problèmes majeurs. Depuis, nous avons dû lutter contre une pandémie mondiale qui nous a fait prendre conscience des effets dévastateurs du manque de préparation tout en mettant en lumière les interdépendances étroites entre notre planète, ses habitants et leur prospérité. Cet été a également été marqué par des événements météorologiques extrêmes dans le monde entier, qui viennent nous rappeler avec brutalité les dures réalités du changement climatique.
Cependant, en mettant en œuvre des actions vigoureuses et collaboratives, il est encore possible de faire obstacle au changement climatique, bien qu’il soit toujours plus difficile à maîtriser. Les conclusions de la COP26 vont jouer un rôle fondamental dans la prévention continue des changements susceptibles de détériorer notre planète. Il faut également espérer que la COP va agir comme un catalyseur stimulant l’action collective de lutte contre le changement climatique et comme une caisse de résonance pour les divers acteurs qui se battent depuis longtemps pour la sensibilisation sur ces questions.
La banque et la finance vont-elles faire partie des discussions ?
La conférence s’articulera autour de quatre objectifs principaux, dont l’un portera exclusivement sur le rôle de la finance :
- parvenir à la neutralité carbone d’ici le milieu du siècle et maintenir le réchauffement climatique en-dessous de 1,5 degré
- s’adapter aux effets du changement climatique afin de protéger les populations et les habitats naturels
- mobiliser le monde de la finance
- travailler main dans la main afin d’atteindre les objectifs prévus
On sait que des billions de dollars de fonds privés et publics sont nécessaires pour parvenir à la neutralité carbone dans le monde, en d’autres termes, pour parvenir à un équilibre entre les gaz à effet de serre émis dans l’atmosphère et ceux qui en sont extraits.
Il est désormais admis que pour limiter la hausse mondiale des températures à 1,5 degré, l’économie dans son intégralité va devoir opérer une transition. Cela signifie que le secteur des services financiers (des banques aux compagnies d’assurance en passant par les gestionnaires d’actifs) va devoir réinventer son mode de fonctionnement. Il s’agit maintenant de prendre en compte non seulement les risques liés au dérèglement climatique, comme les conséquences des inondations qui ont récemment frappé l’Allemagne et la Belgique, mais aussi de financer activement des initiatives et des innovations visant à aider les entreprises à réorienter leurs modèles d’affaires vers une économie décarbonée.
Créée afin de soutenir cette transition en amont de la COP26, la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ) réunit Mark Carney, l’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre, le COP26 Private Finance Hub, ainsi que les champions pour l’action climatique de la CCNUCC, la campagne « Race to Zero » et la présidence de la COP26.
Comment la Banque Triodos agit-elle ?
Nous soutenons la transition mondiale vers un avenir bas carbone et respectueux du climat, conformément aux objectifs de l’Accord de Paris sur le climat de limiter le réchauffement mondial des températures à 1,5 degré. Depuis sa création en 1980, notre banque s’est toujours engagée à réduire les impacts sur l’environnement et à améliorer les résultats de la lutte contre le changement climatique. Rien qu’en 2020, la Banque Triodos et ses fonds d’investissement ont financé des projets dans les énergies renouvelables et les économies d’énergie qui ont permis d’éviter des émissions de CO2 équivalentes à 5,7 milliards de kilomètres parcourus en voiture.
Triodos s’investit également dans la définition sur des bases scientifiques de l’objectif de la neutralité carbone reposant sur une compréhension approfondie des impacts actuels des émissions et de ses prêts et investissements. Afin d’assurer une méthodologie rigoureuse, Triodos a apporté son soutien à la mise en place du Partnership for Carbon Accounting Financials (PCAF), qui a été rejoint par une centaine d’établissements financiers à travers le monde à ce jour. Avec une longueur d’avance sur une grande partie du secteur bancaire, Triodos a commencé à mesurer les émissions d’une large proportion de son propre portefeuille dès 2018. Un an plus tard, nous mesurions pour la première fois les émissions de l’ensemble de nos prêts et investissements, une évaluation que nous avons également menée en 2020.
En avril 2021, la Banque Triodos a été l’une des premières banques à rejoindre la Net-Zero Banking Alliance (NZBA), une initiative membre de la Glasgow Financial Alliance. En notre qualité de signataire de la NZBA, la Banque Triodos réitère son engagement à lutter contre le changement climatique en mettant en œuvre de bonnes pratiques opérationnelles et d’octroi de crédit.
Nous pensons que la COP26 doit servir de catalyseur pour stimuler la transition tout en favorisant l’action, ce qui va bien au-delà de la définition et de la réalisation d’objectifs d’émission nette zéro. Nous appelons de nos vœux que la COP26 permette la restructuration en profondeur du secteur financier, de son fonctionnement et de ses priorités. Nous avons besoin d’un système qui soit capable de tenir compte de questions telles que la transition juste et la crise de la biodiversité, ainsi que des émissions de CO2 et des conséquences du changement climatique, et d’y répondre par des actions.
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